La marmaille (Dominique Bernard-Deschamps, 1935)

Trois ans avant le formidable Monsieur Coccinelle, Bernard-Deschamps réalisait ce très beau film, déjà avec Pierre Larquey (toujours aussi excellent). Tendresse et subtilité en sont les maîtres-mots et la question des rapports parents-enfants n'est pas sans anticiper Place aux jeunes de McCarey. L'égoïsme des adultes, la peur de l'abandon chez un enfant, le conflit de génération, la solitude d'un père trompé... c'est avec une grande justesse que les auteurs (dont celui du livre éponyme) dépeignent un quotidien fait de joie, d'inquiétude, de tristesse et de résignation. La marmaille s'achève un soir de Noël, dans un élan d'optimisme qui évoque certains classiques américains.