La nuit du risque (Sergio Gobbi, 1986)

Le plus grand film RPR de l’histoire du cinéma. Tout simplement. Toubon, Séguin, Pasqua, Messmer, Alliot-Marie… ils sont tous là ! C’est l’histoire d’un ancien boxeur reconverti garde du corps auprès de la fine fleur de la droite française à l’approche des législatives de 86. Ancien boxeur lui-même, Stéphane Ferarra est magistral de diction approximative, de texte débité sans visiblement comprendre de quoi il s’agit, de carrure d’athlète dont il ne sait pas quoi foutre. Ça tombe bien, dans La nuit du risque, tous les acteurs sont nuls (mention au petit rouquin, qui s’appelle Christophe Leroux, palme du plus mauvais enfant-acteur de la décennie). Le film nous emmène jusqu’à la permanence RPR du Val-de-Marne, sur le périph’ de nuit pour combattre des gauchistes à coupe mulet ou dans le métro pour une séquence d’anthologie où notre héros et son ennemi partent de Porte des Lilas pour arriver la station suivante à… Porte des Lilas. Et si vous avez eu le courage d’aller au bout, le générique final devrait vous achever. 16 mars 1986, la gauche perd ; 2 juillet 1986, le cinéma aussi. Grand et complètement nul à la fois. Merci Sergio Gobbi !