La belle (Arunas Zebriunas, 1969)

Proprement lumineux. Dès le début, quand la caméra danse avec l'adorable gamine sur cet air entêtant, le spectateur est capté, fasciné. Fasciné car cette jeune fille représentait dans la Lituanie sous influence soviétique une sorte de canon de la laideur. Ayant cela en tête, le film prend une dimension très déstabilisante. La mise en scène est prodigieuse, soulignant en quelques plans les doutes, l'innocence et la dureté de l'enfance, la fatigue d'une mère, la mélancolie d'un vieux. Un petit film (même pas 1h10) qui a l'évidence des grandes réussites.