Valse d'amour (Dino Risi, 1990)

Le sujet (l'histoire d'amour entre un homme à la fin de sa vie et une fillette) est éminemment casse-gueule mais la finesse des auteurs, la bienveillance avec laquelle ils dépeignent les relations entre les deux personnages principaux (un peu à l'image d'un Bourguignon dans Les dimanches de Ville-d'Avray) justifient l'enthousiasme avec lequel on ressort du film. Quelques séquences ne servent à rien et sont incorporées au récit de manière maladroite mais cela n'enlève rien à l'humanité et à l'exemplarité de la mise en scène. La folie d'Augusto Scribani contrebalance la maturité de la jeune fille et invite le spectateur à s'interroger sur une société moderne dans sa quotidienne absurdité. Pour son ultime collaboration avec Risi, Gassman est extraordinaire. Tout comme la scène finale.