Gloria (John Cassavetes, 1980)

Manifestement, l'action du film semble totalement désintéresser Cassavetes. Peu importe, l'intérêt de Gloria résidant essentiellement dans le portrait qui est fait du New York prolétaire et crapuleux. Au détour des liens qui unissent Gena Rowlands (magnifique comme à son habitude) et le gamin porto-ricain (assez mauvais), le cinéaste parvient à capter un monde en pleine mutation non sans une dose de mélancolie (ce système qui est impitoyable avec quiconque cherche à s'y opposer). La mise en scène n'a certes plus avec les personnages la proximité fusionnelle des grands chefs-d’œuvre de la décennie précédente et on est clairement face à un film aux fins commerciales, mais la patte de Cassavetes est là. La fin en revanche est ridicule.