Nous sommes tous en liberté provisoire
(Damiano Damiani, 1971)

L'univers carcéral dans toute son horreur: violence, corruption, solitude et folie. Damiani signe un film radical, dérangeant au possible. A travers l'enfer vécu par le personnage de Franco Nero, l’implacable constat du cinéaste peut être élargi à la société toute entière où n'existent que la compromission, les rapports de classe et l'élimination systématique des plus faibles. Quelques effets (vraiment marginaux) de caméra ne sont pas du meilleur goût mais la bande-son bruitiste de Morricone ajoute au sentiment d'enfermement. Un grand film politique.