A chacun son dû (Elio Petri, 1967)

Fascinante dissection de l'emprise de la mafia sur un petit village sicilien. Si Petri est parfois un peu racoleur dans ses effets, le discours demeure passionnant (première collaboration entre le scénariste Ugo Pirro et le cinéaste) et l'ambiance locale admirablement rendue. Climat paranoïaque, omerta, violence, compromission et corruption des élites... rien ne manque et Gian Maria Volonté est formidable dans une partition plus effacée qu'à l'habitude. A noter, comme souvent chez Petri, la présence de Salvo Randone dans un second rôle déterminant.