Les SS frappent la nuit (Robert Siodmak, 1957)
Plutôt que de réaliser un film militant aussi lénifiant que stérile, Siodmak a l'intelligence de développer une fine et pertinente analyse sur les ressorts de la justice en régime totalitaire. Nous sommes en 44 en Allemagne: la guerre est loin, les questions raciales également. Les questionnements sont nombreux, traités sans excès mélodramatiques (bien que quelques concessions aient été faites). Siodmak n'omet pas la forme pour autant; regardons pour nous en convaincre la séquence du premier meurtre et la fin qui prend des allures de triste et implacable morale. Brillant.