Il maestro di Vigevano (Elio Petri, 1963)

Ce film, écrit par Age et Scarpelli et unique collaboration entre Petri et Alberto Sordi, s'inscrit parfaitement dans la tradition de la comédie italienne, mettant en scène un individu ne parvenant pas à prendre le train du miracle économique. La justesse des situations, la pathétique tentative de conformisme du personnage principal, le regard attendri que lui porte son fils malgré le sort qui s'acharne, tout cela donne une épaisseur humaine à un film par ailleurs formidablement interprété (Sordi oblige). Moins ironique et mordant qu'un Risi, il demeure excellent et un jalon important, quoiqu'oublié, du cinéma transalpin.